Hier s’est éteint Stéphane Hessel. Résistant, militant infatigable contres toutes les injustices, tout le monde lui a rendu hommage. Un hommage plus ou moins sincère par ailleurs.

Enfin presque tout le monde.

Commençons par le plus futile. Guillaume Peltier, qui excelle dans le retournement de veste, a eu un mot sympa envers Stéphane Hessel, un mot qui appelait une réponse, facile, j’en conviens.

L’autre prise de position est bien plus grave et donne clairement la nausée.

Encore une fois, il s’agit du CRIF. Vous ne connaissez pas ? Dieu vous en préserve.

Pour résumer, le CRIF est mandaté par l’Etat d’Israël pour distiller la propagande de la force d’occupation. Une de ses missions, et pas des moindres, est de faire taire toute critique d’Israël, fusse-t-elle timorée, en la faisant passer pour de l’antisémitisme. Le  CRIF, année après année, est devenu une annexe de l’Etat d’Israël en France.

Théo Klein, ancien Président du CRIF doit avoir la même nausée quand il voit ce qu’est devenue l’organisation qu’il a dirigée.

Une des missions donc, vise à délégitimer toute critique d’Israël en vue de les faire taire.

La recette est simple voire simpliste. : critique de la politique d’Israël = critique des juifs = antisémitisme. Circulez….

Pour parfaire sa mission, le CRIF va se concentrer sur les musulmans, ennemis jurés d’Israël par définition du CRIF.

Mais pas le musulman lambda, car il est trop sympa, mais le musulman dit intégriste, l’islamisme selon Véronique Genest en quelque sorte, ou selon Caroline Fourest, ça marche aussi.

Aussi, le CRIF poste régulièrement des articles dénonçant les agissements de musulmans…. en Afrique…

Le CRIF ne parle des musulmans que lorsqu’ils se revendiquent du salafisme. Sinon, ça buzz moins.

Je me dois d’être honnête, il les aime aussi quand ils sont alignés à 100 % sur la politique israélienne. Ainsi, comme je le rappelais il y a peu, Hassan Chalghoumi, le comique troupier de l’Islam de France, sirotait-il un thé à Tel Aviv pendant que des femmes, hommes et enfants étaient assassinés par Israël à Gaza.

Petite précision aux lecteurs, j’utilise le mot judéophobie pour parler de la haine des juifs, ces derniers n’ayant pas le monopole du ‘sémite’, et devant le partager avec leurs cousins arabes.

Richard Prasquier ne peut contenir sa haine des arabes et celle des Palestiniens en particulier. Elle est viscérale. Elle est pourtant dangereuse, car véhiculée par un président d’organisation qui revendique représenter TOUS les juifs de France. Il dit parler en leur nom, tout en sachant n’en représenter qu’une partie. Supercherie.

Toute personne normalement constituée est régulièrement prise de nausées ou de convulsions en parcourant le site de l’association qui revendique ce soutien de TOUS les juifs de France.

Dernier épisode en date la diffusion sur son site d’un film islamophobe justement dénoncé avant que le CRIF ne daigne le retirer.

Disons le : le CRIF, plus que quiconque, encourage les tensions entre communautés. C’est le CRIF qui importe ‘le conflit’ – Palestine/Israël – en France en prenant systématiquement la défense d’Israël, y compris quand les Palestiniens sont lâchement assassinés par l’armée d’occupation de la plus grande démocratie du moyen-orient.

Le CRIF fait depuis longtemps de la question palestinienne le cœur de ses préoccupations, de ses prises de positions, comme si c’était l’obsession quotidienne de la communauté juive en France !

Sciemment, le CRIF encourage la judéophobie. Il lie l’organisation des juifs de France – et encore par tous- au destinées d’Israël.

Curieuse conception de la République vu que les juifs de France par définition sont Français.

Il alimente la croyance clairement judéophobe qu’on ne saurait critiquer les juifs car ceux-ci seraient partout….

La critique d’Israël est pourtant salutaire, y compris pour les israéliens.

Croyance alimentée par le silence des autorités françaises, par exemple sur les agissements de la milice fasciste qu’est la LDJ qui hier se félicitait du décès de Stéphane Hessel.

Propos que le CRIF n’a évidemment pas condamnés puisque le CRIF soutient la LDJ.

Je vous le disais, le CRIF a fusionné avec l’ambassade d’Israël en France.

Pour en revenir à Stéphane Hessel, l‘éditorial que lui consacre le CRIF est un pur scandale. Une ignominie dont Prasquier et ses collaborateurs – d’extrême droite? – ont le secret. Ce texte est clairement     une provocation et une insulte à la mémoire de ce grand homme qui avait le défaut de prendre position contre l’occupation, pour un Etat de Palestine, conformément au Droit international sur lequel s’assoient Prasquier et ses sbires.

Quelle organisation dite représentative des juifs de France peut à ce point cracher sur un homme qui fut un grand résistant et déporté lui-même  ?

Prasquier représente la fraction la plus droitière des juifs de France, et elle est minoritaire. Il tente de la présenter comme un fait majoritaire.

Il fait payer à Stéphane Hessel ses engagements à contre-courant de l’idéologie guerrière et criminelle de l’establishment israélien.

Il est certain que tous les juifs de France n’adhèrent pas à cet immonde éditorial qui plus que la haine suinte en réalité le dégoût qu’inspirent au CRIF toutes celles et ceux qui osent penser différemment, et qui ne prennent pas leurs consignes à Tel Aviv.

On le sait, le CRIF ne veut pas d’Etat palestinien.

Pourtant, sans justice, pas de paix.

Pour empêcher ce qui serait pour le CRIF une catastrophe, le discours vise aussi à rendre les Palestiniens responsables de leur condition. Ce discours est inlassablement matraqué pour mieux dédouaner Israël de ses responsabilités : colonies occupation illégitime expulsions ….

Finalement la haine et le dégoût exprimés à l’égard de Stéphane Hessel démontrent seulement que le CRIF est aussi représentatif des juifs de France que peut l’être – au hasard –  Chalghoumi des musulmans de France.

Je m’attends à ce qu’on me traite de judéophobe ou d’antisémite parce que je crache volontiers sur le CRIF et Prasquier, ce que j’assume.

Cela ne me pose aucun problème on m’a bien traité d’islamophobe quand j’ai osé critiqué le régime oligarchique, totalitaire et corrompu du Qatar.

Une imposture peut en cacher une autre.

Enfin j’ai envoyé des bisous à Richard Prasquier, des bisous énervés, mais des bisous quand même.