Ce matin au réveil, est tombée cette nouvelle. Clément, militant antifasciste de 19 ans a été assassiné hier à Paris par une bande de nazis.

Cette nouvelle m’a filé la gerbe et m’a ramené à un tas de propos, rappelé un tas d’histoires.

J’ai les yeux et les doigts pleins de rage.

Comment ne pas avoir une grosse pensée pour lui, sa famille et ses camarades.

Un gamin de 19 ans, en 1 ère année de sciences-po, qui contrairement à la grande masse des étudiants et des gens de son âge, avait décidé de se consacrer aux autres, et de combattre toute forme de racisme.

Ce drame m’a fait repenser au 1 er mai dernier, où déjà des nazis avaient attaqué un groupe de manifestants venus rendre hommage à Brahim Bouarram, tué par leurs pairs nazis plusieurs années avant. Des camarades antifascistes qui se sont organisés devant l’inaction des pouvoirs publics.

La question de la bienveillance à l’égard de l’extrême droite est clairement posée. Comment ne pas s’interroger sur le fait que ces groupes d’extrême droite, bien connus, identifiés, ouvertement racistes, soient encore aujourd’hui tolérés sous gouvernement socialiste ?

A croire qu’il faut qu’ils s’attaquent au siège du PS pour qu’Harlem Desir daigne sortir de son bureau.

Clément a été tabassé à mort par plusieurs personnes, mais surtout par des idées.

Ces idées sont traditionnellement véhiculées par l’extrême droite, mais depuis plusieurs années, la droite dite républicaine a contribué à ce que la parole fasciste se répande, et se banalise.

La droite forte, au sein de l’UMP a une mission : faire gagner les idées qu’ils disent patriotes. Traduire :racistes et xénophobes.

Les deux artisans de cette mutation génétique au sein de l’UMP sont Geoffroy Didier et Guillaume Peltier. Deux trentenaires qui n’ont jamais gagné une élection mais qui passent leur temps à donner des leçons de morale, sur le dos des étrangers et plus récemment des homos.

Car ne passons pas sous silence ces mois entiers pendant lesquels beaucoup ont déversé leur haine de l’autre sous prétexte que l’autre était homosexuel. L’extrême droite n’était pas en reste, on avait ici et là des penseurs autoproclamés qui venaient nous dire que l’homosexualité c’était comme être pédophile ou incestueux.

Je ne m’égare pas, la haine de l’autre c’est pas seulement celle de l’étranger, c’est le rejet de la  différence.

Clément ne s’était pas trompé dans son engagement, car être militant antifasciste c’est justement combattre toutes les discriminations, toutes, sans aucune exception.

Je voudrais finir en témoignant mon plus grand dégoût à toutes celles et ceux à l’UMP (Copé, Fillon, Jacob, Devedjia…) qui un jour ont pu dire que l’extrême droite et l’extrême gauche c’était la même chose.

La haine à choisi son camp et elle a aussi gagné les rangs de l’UMP, depuis fort longtemps.

Ce qui est sûr c’est qu’on lâchera pas une once de terrain, on lâchera rien.