L’arrivée à Tel Aviv laisse toujours cette même désagréable impression. Avant même l’arrivée, je me demandais si encore une fois, j’allais passer 4 heures d’intense humiliation grâce aux sympahiques autorités israéliennes.

J’arrive au contrôle passeport avec deux amies qui appartiennent au "corps traditionnel français", et devinez quoi, quand le policier me regarde, il me demande…. le prénom de mon père…

C’est juste la troisième fois que j’atterris à Tel Aviv et donc la troisième fois qu’on me demande : le prénom de mon père, celui de ma mère, le pays où je suis né comme si le passeport ne le mentionnait pas….

Bref, un arsenal répressif bien rôdé qui vise à déstabiliser tout citoyen qui serait assez audacieux pour oser demander ce qui se passe réellement de l’autre côté de l’image savamment entretenue d’Israël la "démocratique".

Les deux personnes qui m’accompagnent se sont vues autoriser l’entrée et moi j’ai du attendre qu’un autre gars me questionne. "¨Parles-tu arabe ?" etc… J’attendais ; "tu te laves cinq fois par jour ?"

Voilà comment Israël traite une partie, la plus basanée, des ressortissants français, qui avec un prénom comme le mien ne peuvent pas être de vrais français.

J’ai pété un cable et appelé le consulat de France à Tel Aviv, sachant que je suis en possession d’un courrier du consule Général de France attestant du caractère officiel de ma visite en ma qualité d’élu.

Cinq minutes après on me laissait passer. C’était mois long que d’habitude mais tout aussi humiliant.

Mais comme c’était trop simple, ils ont redemandé à l’une d’elles si on se connaissait tous vraiment…. En la privant quelques minutes de son passeport sans aucune explication.

J’écris du Jerusalem Hôtel, halte obligée avant le départ pour Ramallah puis Bil’in.

A suivre…