Ci après un article trouvé sur bakchich.info encore une fois sur le SEDIF.

Autant vous dire que la séance d’installation des nouveaux conseillers du SEDIF, dont je suis, risque d’être fort animée, et c’est une bonne chose. Santini était beaucoup trop tranquille à la tête de ce syndicat intercommual, et puis, il est déjà député-maire, et sous ministre, la logique voudrait qu’il passe la main non ? Si en plus il pouvait passer la main à gauche…….

"Contre la cherté de l’eau, cinq maires de gauche d’Ile-de-France écrivent à leurs pairs du Sedif (syndicat des eaux de la région) pour les inciter à revenir à une « gestion publique » de l’eau, déléguée jusqu’en 2010 au groupe privé Veolia. Guérilla en perspective…

Le prix de l’eau en Ile-de-France reste dans le collimateur d’une poignée de maires de gauche. Selon une enquête de l’association UFC Que Choisir, le groupe privé Veolia profiterait d’une marge de 61,2 % sur chaque mètre cube d’eau facturé aux 4 millions d’usagers de la petite couronne. Cela en ferait l’une des eaux les plus chères de l’Hexagone. Une affirmation démentie par la multinationale. Celle-ci bénéficie néanmoins d’un contrat de délégation de services publics, qui a toujours été renouvelé depuis 1923, conclu avec le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif), présidé par le maire d’Issy-les-Moulineaux André Santini, qui regroupe les 146 communes de la petite couronne.

Au lendemain des municipales, ces communes renouvellent leurs délégués au sein du Sedif. Ceux-ci devront élire en mai prochain le président de cet organisme. La désignation de ces délégués revêt un caractère d’autant plus stratégique qu’ils devront se prononcer sur l’avenir du contrat liant le Sedif à Veolia, dont l’échéance arrive en 2010.

Plusieurs maires, dont Christian Méthairie (Val de Bièvre), François Lamy (Palaiseau), Patrick Braouzec (Plaine Commune), Dominique Voynet (Montreuil) et Philippe Kaltenbach (Clamart) ont donc choisi d’écrire, le 22 mars dernier, aux 146 maires concernés pour qu’ils saisissent « une occasion historique de basculer vers une gestion publique de l’eau ». Rien que ça ! Pour les mutins du Sedif, les maires d’Ile-de-France doivent « s’assurer que les délégués aient bien le mandat de travailler au sein du Sedif pour que celui-ci reprenne en régie publique la gestion de l’eau ».

Des conjurés n’en sont pas à leur coup d’essai, mais ils n’ont jamais réussi a faire bouger le rapport de force au sein du Sedif. Cette fois, les récidivistes s’appuient sur la volonté affichée de la mairie de Paris (Delanöe avait évoqué le sujet) de revenir à une gestion publique de l’eau et font miroiter, dans cette perspective, la mutualisation de la gestion de l’eau pour 8 millions d’usagers. Des arguments de poids qui préludent à de belles bagarres dans les tuyaux du Sedif !"