Dans le canton 1 à Saint-Denis,  Mathieu Hanotin sera finalement seul au second tour. Bally Bagayoko​ et Florence Haye​ se sont retirés.

Désistement républicain nous dit-on. Nous n’avions que 129 voix de retard. Ni la droite ni le FN n’ont pu se maintenir. Les Dionysiens avaient le choix entre deux projets, un de gauche et un social libéral.

Comment expliquer à celles et ceux qui ont mené campagne, qu’on se désiste pour celui dont le parti siège dans l’opposition municipale ? Comment expliquer à celles et ceux qui ont mené campagne, qu’on se retire au profit de celui qui pendant plus de deux mois n’a pas dit un mot sur les politiques d’austérité mais s’est acharné sur la mairie Front de Gauche et sur ses politiques de solidarité ?

Comment se retirer au profit de celui qui à peine élu qu conseil municipal, a décidé d’en démissionner ? Comment accepter de se retirer en faveur d’un député plusieurs fois épinglé pour ses absences répétées à l’Assemblée ?

Quel signal donnons-nous avec ce retrait ? Le Parti socialiste mène-t-il au département et dans le pays une politique telle que nous devons la soutenir au point de nous retirer sur la pointe des pieds ?

Je sais que la majorité des militants voulaient se maintenir, se souvenant notamment du maintien éhonté de la candidate soutenue par Hanotin lors des précédentes élections cantonales face à Florence Haye. Elle était pourtant arrivée derrière.

L’assemblée générale du FDG hier à Saint-Denis a fait entendre de nombreuses voix, notamment pour le maintien, pour préparer l’avenir.

Certaines voix se sont fait entendre pour dire qu’en se retirant on serait plus fort….

Les appareils, ou plutôt l’appareil a eu raison du terrain et des convictions, point de lutte des classes, mais vive la lutte des places.

Il fallait sauver tel copain ici, et tel copain là, pour avoir un max d’élus FDG. Quitte à gérer avec le PS qu’on dénonce partout comme la gauche de renoncement ?

Je suis écœuré, triste pour Bally et Florence, triste de donner un blanc seing au PS et à Hanotin, qui aujourd’hui parlent de désistement républicain pour mieux faire campagne contre nous demain.

Je n’oublie pas moi le mépris du PS à l’égard de la population, des plus fragiles, leur absence sur des combats essentiels : école, égalité des droits, Palestine, discriminations…

Je n’oublie pas et je n’oublierai jamais.

Il est plus que temps de construire cette alternative à gauche sur la ville, ce qui est sûr c’est qu’elle ne peut plus se faire avec les vieux schémas et les vieilles antiennes, mais avec les bonnes volontés, et les pépites qu’on a dans nos quartiers.

NB : Ensemble et le PG étaient pour le maintien.