En effet, aujourd’hui, bien malin celui qui saurait dire ce qui sortira de la séance du 15 mai qui installera le nouveau bureau syndical, élira le Président et donc mènera la barque SEDIF jusqu’à l’échéance du contrat en 2010. Car c’est bien l’enjeu, de qui présidera aux destinées du SEDIF, dépendra le futur mode de gestion qui sera choisi. Même si seuls les intérêts des franciliens, usagers du SEDIF devraient rentrer en ligne de compte, d’autres paramètres vont s’inviter dans les discussions. Les querelles de pouvoir d’abord, avec les options et stratégies que prendront les dirigeants sortants du SEDIF, M. SANTINI en tête. Je considère pour ma part, que le Bureau sortant, dans sa globalité, est comptable de la gestion passée du SEDIF, à savoir : manque de transparence, surfacturation du service, non-participation citoyenne des usagers…. Si nous voulons tourner la page SANTINI, on doit aussi faire table rase de tout le chapitre, que dis-je, du livre dans son entier… SANTINI, sous-Ministre de SARKOZY serait d’ailleurs bien inspiré d’appliquer la recette du non-cumul, Député, Maire, Président du comité de Bassin Seine Normandie…….

Un retour d’un quelconque membre du Bureau sortant dans l’exécutif signifierait une continuité de la gestion conduite pendant près de 25 ans, et non une rupture et une volonté de changement, que ce soit dans la gouvernance du SEDIF, en associant pleinement les élus et les usagers, mais aussi dans son fonctionnement avec l’optique de ne pas renouveler la délégation de service public à Véolia.

Véolia, justement, ne renoncera pas si facilement à ce juteux contrat, on parle du tiers de son chiffre d’affaire en France, pas mal non ? Surtout que si le PS tient ses promesses dans la capitale, Véolia aura perdu un an avant le contrat de distribution avec Paris (partagé avec Suez)… Une vitrine qui risque de voler en éclats et qui pourrait aider à ce que le SEDIF fasse de même et envisage dès lors des coopérations avec Paris, à l’échelle francilienne.

Reste maintenant à savoir comment se positionneront les élus qui depuis des années mènent le combat pour une gestion publique de l’eau.
Reste maintenant à savoir si l’intérêt des usagers, à savoir un service au coût réel, l’emportera sur tout autre considération.

Reste maintenant à savoir si l’eau, ce bien commun de l’Humanité sera retiré des griffes des multinationales qui considèrent l’eau comme un bien économique lambda. Des multinationales comme Vivendi, qui grâce à l’eau (Véolia), ont pu se diversifier, notamment dans la téléphonie mobile, internet, etc… et devinez au détriment de qui…

Reste vraiment à savoir si les engagements pris seront tenus, et si un poste par-ci ou un poste par-là n’aura pas raison des convictions affichées des uns et des autres.

Pour ma part, je resterai fidèle aux engagements que j’ai pris avant d’être élu, et je ne voterai pas pour un scénario contraire à mes convictions.