Pas un jour sans qu’on nous parle d’islam ou des musulmans dans le pays. A tel point qu’une sénatrice centriste propose un hashtag #UnJourSansParlerDeLIslam. Chiche !

On peut effectivement toujours rêver. Dans cette France aux dizaines de nationalités, le mot « communautarisme » est toujours lié aux musulmans. Deux musulmans qui prennent un verre, c’est un repli communautaire.

Concernant le rapport entre élus et citoyens, on entend encore beaucoup de choses à propos des « Molenbeek » français. Notamment sur le clientélisme supposé avec la communauté musulmane, pour acheter la paix sociale en finançant des associations de musulmans intégristes dans les quartiers.

Maintenant scénario fiction : imaginons un instant que je sois moi élu délégué à la communauté musulmane de Saint-Denis. On aurait droit à un tollé, à des pétitions, à des appels à la démission, et à des dénonciations d’un clientélisme municipal.
C’est pourtant le cas à Issy-Les-Moulineaux, mais rassurons nos concitoyens, la communauté musulmane de cette ville n’est en aucun cas choyée. L’inénarrable André Santini, Député-Maire de cette ville depuis trop d’années pour que je puisse compter, a désigné deux adjoints en charge de deux communautés : l’un en charge de la communauté juive l’autre en charge de la communauté arménienne. L’une sur la base religieuse, l’autre sur la base de l’origine.

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Conclusion : soit la République est Une et Indivisible et alors il faut que toutes les communautés soient traitées à égalité – à moins que les musulmans, les maghrébins, les portugais etc… aient déserté la ville – soit on ne différencie pas les gens selon leur origine ou religion et à ce moment-là ces délégations sont nulles et non avenues.

Il est évident qu’un élu en charge des musulmans n’aurait pas fait long feu, en cohérence et toute logique avec le racisme et l’islamophobie qui rongent la République.