Tout laisse à penser que la police a encore montré ses muscles et qu’encore une fois, sa brutalité a causé la mort d’une jeune homme. Les dérapages policiers sont dénoncés depuis très longtemps, notamment par le MIB. Trop de décès suspects sont restés impunis. Ce qui fout davantage la rage, c"est que 9 fois sur 10, les victimes de l’acharnement policier sont d’origine maghrébine, et ce probablement parce que dans la police, existent des nervis de droite extrême et d"extrême droite, comme dans n’importe quel secteur de la société. Sauf que là, ceux qui ont la haine de l’étranger, sont armés et ont l’uniforme qui en fait des agents dépositaires de la force publique. Visiblement certains en abusent. Et à Grasse, ce week end, un jeune homme d’origine maghrébine, encore une fois, est décédé, selon des témoins, des suites de violences policières. Qui va enquêter ? La police, sur ses collègues…

Quand Sarko et Hortefeux vont-ils rendre obligatoire un cours d’Histoire pour les policiers, tendant à leur expliquer que les jeunes qu’ils traquent, et sur qui ils tirent parfois, sont français.
A quand l’obligation de connaître et d’appliquer le code de déontologie, censé être appliqué ?

Tout ça donne raison à ceux qui pensent que la police ne nous protège pas et que personne ne nous protège d’eux.

Ci-dessous la dépêche.

Marche silencieuse à Grasse en hommage à un jeune homme mort après son AFP 11.05.08 | 15h43
Plusieurs centaines de personnes -entre 500 et 600 selon la police, un millier selon les organisateurs- ont défilé silencieusement dimanche à Grasse en hommage au jeune homme de 22 ans mort vendredi peu après son interpellation par la police. Derrière une banderole proclamant "bavure policière, assassins", les manifestants ont défilé dans le centre de Grasse. La famille d’Abdelhakim Ajimi, dont sa mère et ses soeurs en djellabas noires, avait pris place au premier rang du cortère, surmonté de portraits du jeune homme et de pancartes disant: "Hakim, on t’aime, repose en paix" ou "ceux qui gardent la paix, tuent nos enfants". Une jeune femme, témoin de l’interpellation, a indiqué à la presse en marge de la manifestation que Abdelhakim Ajimi avait été maintenu à terre durant une vingtaine de minutes lors de son interpellation par plusieurs policiers, dont l’un lui serrait fortement le cou. "Pendant les vingt minutes où j’étais là, il ne lui a pas lâché le cou. Il le serrait très fort. Cette image ne me sort pas de la tête", a dit la jeune femme, Layla Picout, 17 ans, étudiante en BEP vente. "Il ne se défendait pas, il était sur le sol, complètement à l’envers, comme s’il était déjà parti. Quand ils l’ont mis dans le coffre de la voiture, menotté, on aurait dit une guimauve", a dit Layla Picout. La police a démenti que le jeune homme, interpellé après une altercation avec les employés d’une banque où il était venu retirer de l’argent, ait été placé dans le coffre de la voiture de police. Une autopsie aura lieu mardi. Des policiers de l’IGPN sont sur place.