On savait que Hassan Chalghoumi, imam ô combien connu pour ses nombreux spectacles comiques, était un soutien sans faille du CRIF et de l’Etat d’Israël.

Mais Richard Prasquier ne s’arrête jamais en si bon chemin. Après des musulmans de France aux ordres, il lui fallait aussi des musulmans arabes israéliens, histoire de démontrer qu’en Israël, tout va bien pour les palestiniens, qu’ils soient ou non israéliens.

Tous les jours, là bas, un peu comme dans les bisounours, on se fait des bisous, on s’aime, on est des frères à base de Salam et Shalom.

Pour produire sa nouvelle émission Prasquier et Chalghoumi ont cette fois fait venir une délégation d’imams israéliens. Selon le CRIF, « des imams heureux dans un état à majorité juive ». A tous les coups ils ont parlé des obstructions caractérisées et systématiques à l’encontre des palestiniens qui souhaitent aller prier à Jérusalem…

Problème : quels que soient les moyens déployés pour tenter de nous convaincre du caractère irréprochable de l’Etat d’Israël, rien n’y fera.

En effet, Prasquier ne pourra jamais faire oublier que les 20 % d’arabes israéliens sont discriminés à l’intérieur d’Israël.

Richard Prasquier prétend par ailleurs que le problème n’est pas religieux mais ne cesse de vouloir pacser des imams et des rabbins au nom de la paix dans le monde.

Sur son site, le CRIF nous précise également que « tous les membres de la délégation israélienne ont parlé de la localité dont ils étaient originaires, et de la parfaite liberté de culte dont bénéficient les citoyens musulmans du pays ».

Déjà, on rigole encore un peu et ensuite on se demande s’ils sont allés jusqu’à préciser qu’avant l’arrivée des juifs en 1948, ces villages étaient des villages arabes…

Jusqu’à évoquer la Nakba ou comment en 1948 des familles entières ont été chassées de leur terres.

On pourrait en dire beaucoup plus.

Il faut juste ne jamais oublier qu’on trouvera toujours des responsables politiques et religieux pour cautionner l’inacceptable, en l’occurrence, l’occupation israélienne en Palestine.

C’est comme les abrutis qui ici, en France, depuis leur canapé, font le jeu du CRIF en mettant eux aussi la question de la Palestine, sur un plan religieux.

Ce faisant, en ne traitant la question que sous cet angle, et en parlant « des juifs » et des « musulmans », ces personnes se font les alliés objectifs de l’occupant.