Mathieu Hanotin est un jeune député. Sur le papier. Car dans les faits, il se comporte déjà comme un vieux briscard de la politique.

Il cumule en effet deux mandats très prenants : Vice-président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, et Député. Oui, rien que ça. l’un ou l’autre devraient être des mandats à plein temps, mais Mathieu Hanotin est un surhomme.

A tel point qu’il brigue le mandat de maire de Saint-Denis, dernière étape avant de se présenter aux élections présidentielles.

Le souci est qu’il ment et cumule très mal. Il ment mal car il avait promis qu’une fois élu député, il démissionnerait du conseil général. Il y siège encore, avec les gracieuses indemnités qui y sont liées.

Il cumule mal, car il a eu une amende de 5000 euros pour absentéisme chronique à l’Assemblée nationale.

Content de lui, il passe son temps de député à arpenter les rues de Saint-Denis, avec dans la main les torchons qu’il a rédigés sur le maire, les communistes et la ville.

Des torchons qui lui prennent du temps à priori.

Tellement de temps qu’il en oublie de siéger lors de votes solennels à l’Assemblée.

Mathieu Hanotin est bipolaire. De gauche dans le discours, de droite dans les actes (cf. vote ANI, TCE…).

Sur le premier vote concernant les retraites, il s’était abstenu, ne voulant pas se mouiller.

Il a reçu des critiques méritées lui faisant comprendre que le seul vote possible pour cette réforme indigne était le vote contre.

le 26/11 novembre, lors du second vote, Mathieu Hanotin a fait mieux que voter contre.

Il n’a pas voté.

Il n’était pas dans l’hémicycle.

Il a déserté.

Il avait sûrement mieux à faire que de représenter les citoyens dont il avait brigué les suffrages.

Mieux à faire comme de combattre les communistes quand, dans le même temps, à l’assemblée, il accompagne si bien la politique de droite du gouvernement.

Les dionysiens doivent se rappeler de ça au moment d’aller voter.

Un député qui ne juge pas utile de les représenter ne mérite pas qu’on lui accorde le moindre intérêt, fusse-t-il électoral.