Depuis l’expulsion de cette jeune collégienne du Doubs, que les médias préfèrent présenter comme Rom Kosovar pour mieux justifier son expulsion, c’est le bal des faux-culs.

Tout d’abord, je tiens à saluer la vigilance constante du Réseau Education Sans Frontières sans qui cette affaire n’aurait été qu’une expulsion de plus, dans l’indifférence générale.

Dans l’affaire de Leonarda, nous avons sans aucun doute franchi une étape dans l’immonde.

Cette collégienne était scolarisée depuis 4 ans, et c’est pendant une sortie scolaire que le Préfet a intimé au professeur de faire arrêter le bus afin de procéder à l’interpellation de la jeune fille. Son crime ? Etre sans-papiers, Rom, et Kosovar : 3 délits majeurs en République socialiste.

De quoi parle-t-on ? D’un Préfet, représentant de l’Etat, qui procède à une arrestation d’un autre temps, à des fins statistiques permettant de flatter les plus bas instincts des plus racistes de nos concitoyens.

Face à cela, les réactions des dirigeants socialistes sont ahurissantes : à commencer par celle de David Assouline, qui demande « que les responsabilités soient clairement établies ».

Du coup, on va l’aider : les responsables sont le Parti Socialiste, son ministre de l’Intérieur et sa politique ultra-xénophobe.

Alors qu’une jeune femme a été expulsée manu militari, ce haut responsable essaie de nous faire oublier qu’ils sont au pouvoir et que jamais, je dis bien jamais, les expulsions n’ont été aussi nombreuses.

D’autres réactions méritent aussi le détour, comme celle de Stéphane Delpeyrat qui affirme ne pas pouvoir rester dans un parti qui bafoue autant les droits les plus élémentaires.

On lui explique que ça ne date pas d’hier et que feindre l’indignation est tout bonnement insupportable ?

Tous y vont de leur couplet humaniste, comme Razzy Hammadi qui nous explique qu’il « y avait de la place pour l’interprétation de la loi ».

Le problème Razzy Hammadi, c’est la loi, toute la loi.

Je vous passe les Laurence Rossignol, Sandrine Mazetier et autres, qui continueront de soutenir la politique de ce gouvernement malgré ce couac, après avoir versé quelques larmes de crocodile.

Manuel Valls, lui, est franc. Par cette expulsion il dit « veiller scrupuleusement au respect des droits des étrangers ».

Le droit d’un étranger se résume donc à être traqué et expulsé. Bel aveu.

Je ne suis même pas sûr que Sarkozy, Guéant ou Hortefeux aient osé traquer la collégienne de la sorte.

Finalement, ce qui dérange certains socialistes, n’est pas tant que cette collégienne ait été expulsée, ni que ses parents, frères et sœurs, aient été expulsés 48 h avant.

Ce qui les dérange, c’est que les médias en aient fait état.