Voici un article en ligne sur le site du Monde : CLIQUER ICI ou à lire ci-dessous :

 

Vous le savez, Mesdames Messieurs les Ministres, Monsieur le Président de la République, l’heure n’est plus aux discours en ce qui concerne l’avenir des territoires palestiniens militairement occupés par Israël. 

La responsabilité de la France, votre responsabilité, à vous, gouvernants, est grande. Représentants des Pays des droits de l’Homme, vous nourrissez forcément de fortes attentes. N’alimentez pas les déceptions.

Force est de constater que lorsqu’il s’agit d’Israël, les exigences françaises en matière de respect des droits humains fondamentaux, sont, pour le moins, revues à la baisse quand elles ne sont pas plus simplement remisées dans le tiroir des causes non défendues.

Comment accepter en effet que dure un jour, une semaine, un mois, une année de plus cette occupation militaire, synonyme d’humiliations, de brimades et de domination ?
Comment accepter les déclarations de l’homologue de M. KOUCHNER, Monsieur LIEBERMAN, par ailleurs occupant illégal d’une colonie de Cisjordanie, qui préconisait, lors de l’agression israélienne, d’utiliser l’arme nucléaire contre Gaza, ou encore ses nombreuses déclarations préconisant un « transfert » des populations arabes ?

Comment en effet ne pas condamner lorsqu’on se dit attaché à ce que les palestiniens recouvrent la pleine souveraineté à travers un Etat viable, tout ce qu’Israël met en place, encore aujourd’hui pour rendre l’avènement d’un Etat palestinien, impossible ?

Comment comprendre que vous trouvez le temps de condamner l’action de boycott des produits israéliens, boycott justifié par les violations incessantes du droit international, et que personne au sein du gouvernement, et encore moins notre cher Président, n’a trouvé utile de condamner les propos du Premier ministre israélien, qui en rentrant des USA, n’a rien trouvé de mieux à faire que célébrer l’annexion de Jérusalem Est tout en déclarant que Jérusalem ne sera « plus jamais divisée » ?

Votre silence, je l’interprète comme un accord et un soutien tacites aux exactions commises par le gouvernement israélien, qui mettent en péril tout un peuple et toute une région.

Alors, je vous en conjure, chers dirigeants, un peu de courage, critiquez vous aussi Israël. C’est plus qu’un droit, c’est un devoir.