La circulaire de M. Le ministre de l’Education Xavier Darcos datée du 8 janvier et adressée aux recteurs et aux inspecteurs d’Académie afin qu’ils participent avec les communes qui le souhaiteraient,  à "l’expérimentation" du service minimum d’accueil dans les écoles maternelles et élémentaires est tout simplement abusée. Non seulement, tout le monde l’aura compris, c’est une attaque en règle contre le droit de grève, mais elle vise également à opposer des catégories de salariés entre elles. Fait nouveau, cette fois le gouvernement tente de semer le trouble à l’intérieur de la fonction publique, entre la fonction publique d’Etat et la fonction publique territoriale. La fonction publique, dans son ensemble appelle à un mouvement d’ampleur le 24 janvier prochain. Au mois d’octobre dernier, le gouvernement de M. Sarkozy s’est efforcé d’opposer les salariés des régimes spéciaux aux salariés du privé. Tout faire pour que les personnels des villes remplacent les salariés de l’Education Nationale, dont les revendications sont légitimes, est une atteinte au droit de grève qu’aimeraient supprimer nos chers députés UMP. Le droit de grève, droit constitutionnel est donc bafoué, pour des raisons purement dogmatiques et ce, à quelques semaines d’échéances électorales majeures. Nous ne saurions trop recommander au dégraisseur DARCOS de répondre au malaise exprimé par les personnels de l’Education Nationale qui eux ne cessent d’alerter notamment sur le manque de moyens et les remplacements non assurés tout au long de l’année. La solution réside donc dans de réelles négociations avec les représentants des personnels. Il faut des réponses à la hauteur des enjeux, en matière d’augmentation des salaires mais pas seulement. La décision concernant la suppression de plusieurs milliers d’emplois doit être revue, tant les besoins sont grands et dans tous les secteurs de la vie éducative. Certains maires, surtout de droite, presque tous d’ailleurs, ont décidé de répondre aux claquement  de doigts du Ministre et assureront l’atteinte à la grève jeudi. Assurer ce service minimum revient à désavouer le mouvement de grève. Tous dans la rue une fois de plus et solidaires de ces agents  qui revendiquent les moyens d’un service public de qualité, pour toutes et tous.