Cette affaire n’a pas fait grand bruit. En même temps, elle ne visait que des Roumains, et en plus il neigeait, du coup, tous les ‘journalistes’ étaient sur le terrain, aux mêmes endroits pour nous confirmer ce qu’on ignorait tous : la neige c’est froid et ça glisse, et les enfants jouent avec.

Sorti de ça et de l’enlisement de l’armée française au Mali, il n’y avait aucune actu.

Aucun reportage digne de ce nom par exemple, sur l’accueil d’urgence géré par le 115, dispositif d’Etat visant à accueillir les personnes sans solution d’hébergement.

C’est dommage, parce que récemment, un journaliste de RTL a accompagné un groupe de Roumains à la recherche de places dans un centre d’hébergement de Metz.

Au téléphone, on a clairement répondu à ces personnes que « le problème, [est] qu’on attribue [les places] aux personnes de nationalité française et aux demandeurs d’asile pour le moment ».

Oui, vous avez bien lu, la préférence nationale appliquée jusqu’aux sans toit.

Du coup, le journaliste se dit que ce doit être un acte isolé, un relent raciste d’un agent zélé.

Il vérifie donc auprès de la Préfecture qui supervise l’hébergement d’urgence, et on lui répond que cette règle existe bel et bien mais que cela permet en théorie de régler « 99% des cas ».

Pas de bol, ce jour-là les Roumains étaient le 1% de trop.

Le président du Samu Social a beau se défendre, le mal est fait.

Il est tout simplement insupportable de voir de tels critères s’imposer dans des structures d’Etat.

Cette préférence nationale est le rêve du FN, et d’une grande partie de l’UMP sans compter, les nombreux xénophobes dans les autres formations politiques et au sein de la population.

Le Roumain est devenu le bouc émissaire idéal, la proie facile, qui ne se défendra jamais.

On n’a pas entendu Duflot dénoncer ces pratiques, elle devait sûrement être occupée à nous pondre un énième projet de loi qui, comme tous les autres, ne servira à rien.

On est loin du démago Sarko qui promettait zéro SDF. Mais qu’en 2013, sous la ‘gauche’ des gens dorment encore dehors, souvent en face d’immeubles vides, là je veux bien qu’on m’explique.