On sait depuis longtemps que le sort des palestiniens n’est pas la priorité de toutes et tous. Les États dans leur grande majorité ont décidé de s’aligner derrière le pragmatisme, à la mode quand il s’agit de la Palestine, moins tendance quand on parle de l’Irak ou de l’Iran… Deux dictatures on me dira. Mais comment appeler démocratie un Etat qui dit appliquer la politique du talion, oeil pour oeil… Quand pour un israélien tué par les roquettes du Hamas, Gaza se voit punie collectivement avec l’assassinat délibéré de dizaines de civils, dont des enfants.
Personne ne réagit, personne ou presque. Les USA affirment qu’il faut cesser ces violences mais qu’Israël a droit de se défendre. Utiliser un tél déploiement d’armes, de forces armées, et de tels bombardements relève plus de la guerre totale que de simples représailles. On peut se demander quel est le résultat escompté ? Anéantir le Hamas ? Si c’était le cas, la mort de dizaines de civils est-elle justifiable ? Nettoyer la Palestine des palestiniens afin d’y réinstaller les nombreux colons évacués ? Pourquoi pas…

En tout cas, le fait qu’un Ministre Israélien promette la Shoah aux palestiniens, dans ce contexte, n’a rien d’un dérapage. Personne, en France, n’a réagi. Personne pour dire qu’Israël doit cesser de bénéficier de son statut d’État à part. De l’État qui peut faire un bras d’honneur à toute la communauté internationale, en disant qu’en tant qu’Etat, Israël a tous les droits. Cette position victimaire, perpétuellement mise en avant est insupportable. Comme est insupportable le laisser faire des uns et des autres.

ABBAS a décidé de rompre les relations avec Israël, ce qui doit réjouir BARAK, HOLMERT et les autres. L’occupation militaire ne pouvait rien produire d’autre que la haine de l’autre, pas parce que juif, mais parce qu’occupant. Bref, cette situation, sans absoudre le Hamas, qui savait qu’Israël réagirait, est de la responsabilité d’Israël, qui a les mains libres depuis trop longtemps pour faire ce que bon lui semble des palestiniens et des bouts de terrains qu’ils habitent.
Nous attendons les condamnations de nos responsables politiques, plus prompts à aller diner avec le CRIF qu’à faire respecter le Droit, les Droits.