Comme beaucoup, je m’interroge. Seule certitude, je ne veux pas revivre le syndrome post 11 décembre 2008. Cet épisode dans lequel le vote à bulletin secret a permis les plus grandes interprétations et les plus grands doutes sur le vote des élus de gauche lorsqu’il a fallu se positionner sur le mode de gestion pour les 12 ans à venir.

En fait, si l’on regarde de manière pragmatique, le vote des élus qui représentent Plaine Commune – auxquelles toutes les villes qui composent la communauté d’agglomération ont délégué leur compétence eau et assainissement – devrait rejoindre la position prise à maintes reprises par cette collectivité, à savoir que l’eau n’est pas une marchandise, et que seule la gestion publique est souhaitable. En découle évidemment que toute délégation de service public sur ce secteur est à proscrire.

Il se trouve que la position de la ville de Saint Denis, épouse parfaitement celle de Plaine Commune, qui a par ailleurs, tout comme la ville adhéré aux porteurs d’eau. Plaine Commune a également adhéré à l’association EAU (Elus Associations Usagers) dont l’un des objectifs clairs et affirmés, partagé par Plaine Commune, est le retour à une gestion publique de l’eau.

Dans ce contexte, tout à chacun mesure bien que toute distorsion entre les engagements de Plaine Commune et le vote des élus représentant Plaine Commune au SEDIF serait mal comprise, voire incompatible avec la politique défendue par l’exécutif.

Aussi, ce 24 juin quelle que soit leur appartenance politique, le vote des élus siégeant au nom de l’intercommunalité devrait traduire un rejet sans ambiguïté de VEOLIA.

Aussi, à mon sens le seul vote possible ce 24 juin est le vote CONTRE Veolia.

Le seul vote qui réaffirme notre totale opposition à ce que les opérateurs privés gèrent la production et la distribution de l’eau. Toute autre position, et à fortiori le vote favorable à ce délégataire privé, serait un mauvais signe pour l’avenir.