Je relaie une information de la plus haute importance. Rama YADE a refusé de participer aux réceptions protocolaires organisées par le Président tunisien BEN ALI en l’honneur de la délégation française. Claude GUEANT, secrétaire général de l’Elysée, a dû intervenir plusieurs fois auprès de Rama YADE pour la persuader de changer d’avis. Le motif de son courroux est le suivant. Elle a depuis son entrée au gouvernement affirmé qu’elle ne transigerait jamais avec les Droits de l’Homme. Rappelée à l’ordre à plusieurs, elle a confirmé qu’elle ne faisait que suivre ses convictions, ce qui lui a valu des satisfécits de nombreuses association et ONG qui luttent pour les libertés publiques.

Avant son voyage en Tunisie, elle s’est entretenue plusieurs fois avec la Fédération Tunisienne des Droits de l’Homme ainsi que des représentants d’Amnesty International et de Human Rights Watch.

Elle s’est particulièrement engagée aux cotés de Radia NASRAOUI, avocate militante des Droits de l’Homme, littéralement harcelée par la police politique de BEN ALI. Rappelons que la Tunisie compte un policier pour 73 habitants soit dix fois plus qu’en France.

Forte de ses convictions et de ses soutiens, Rama YADE a donc prévenu qu’elle n’irait pas en Tunisie pour faire de la figuration.

Arrivée sur le tarmac de l’aéroport, elle a, en signe de soutien et de solidarité avec les victimes de la répression policière orchestrée par BEN ALI, refuser de serrer la main à son homologue, ce qui lui a valu une réprimande de la part de Sarkozy lui-même, qui lui aurait dit :"soit t’es d’accord avec moi, soit t’es pas en désaccord" ! A quoi elle aurait répondu : "Je reste fidèle à mes convictions en les trahissant".

C’est une foule nombreuse qui a accueilli Rama YADE dehors, en scandant: "Merci Rama, grâce à toi les libertés vont avancer !"

MAIS NON J’DECONNE.

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Rama YADE s’est encore une fois écrasée. La liberté pèse moins que les airbus ou les centrales, les militants harcelés et torturés attendront donc encore un peu et doivent remercier Rama YADE et son gouvernement Sarkozy qui encore une fois a exprimé un courage sans borne.

Ci dessous le récit réel et commenté de la journée, avec quelques passages.

Des militants tunisiens des droits de l’homme critiquent le brevet de respectabilité dans ce domaine décerné lundi au président Zine el Abidine ben Ali par son homologue français Nicolas Sarkozy à l’occasion de sa visite d’Etat en Tunisie. "Je ne vois pas au nom de quoi je me permettrais, dans un pays où je suis venu en ami et qui me reçoit en ami, de m’ériger en donneur de leçons", a déclaré le président français dans un toast prononcé lundi soir lors d’un dîner offert en son honneur par son hôte tunisien. Il a osé dire ça alors qu’il sait pertinemment que la Tunisie est le pays le moins libre du Maghreb, quand on connaît les autres….

Le chef de l’Etat français a dit au contraire vouloir rendre hommage à la "lutte déterminée" de son homologue tunisien contre le terrorisme, "qui est le véritable ennemi de la démocratie". Les militants devront copier cent millions de moi " Merci BEN ALI" Les organisations de défense des droits de l’homme accusent le pouvoir tunisien d’attenter aux libertés fondamentales sous couvert de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme islamique, au nom de laquelle un millier de personnes auraient été arrêtées depuis 2003, selon des avocats. Amnesty International et Human Rights Watch ont dénoncé les restrictions à la liberté de la presse et les emprisonnements d’opposants politiques, faisant état de mauvais traitements et de cas de torture – ce que Tunis nie. Les défenseurs tunisiens des droits de l’homme souhaitaient que Sarkozy réclame la libération de ces prisonniers politiques, mais il a estimé que, "aujourd’hui, l’espace des libertés progresse" dans le plus petit Etat du Maghreb et il a crédité son président de "la volonté de vouloir continuer à (l’)élargir. On ne rit pas !

DES QUESTIONS À RÉGLER ENTRE TUNISIENS? "Sarkozy a esquivé la question des droits de l’homme et de la démocratie en Tunisie pour privilégier les intérêts commerciaux", a réagi mardi Rachid Kechana, rédacteur en chef d’Al Mawqaf, hebdomadaire du Parti démocratique progressiste (PDP) d’opposition. "Cela a choqué les militants des droits civiques ici car ils attendaient une prise de position différente de la France, la patrie des droits de l’homme et des libertés", a ajouté Kechana. Ce dernier et Mongi Ellouze, directeur d’Al Mawqaf, en sont au quatrième jour d’une grève de la faim au siège de l’hebdomadaire pour protester contre ce qu’ils présentent comme les efforts du gouvernement pour asphyxier les finances et entraver la distribution de la publication. "Sarkozy encourage ce gouvernement à poursuivre sa répression parce qu’il a dit aux dirigeants du pays qu’ils étaient sur la bonne voie", a déploré de son côté l’avocate Radia Nasraoui, autre militante des droits de l’homme.

Toutefois, selon Reda Kefi, rédacteur en chef du magazine indépendant L’Expression, des pressions trop ostensibles de la France n’auraient pas fait avancer la cause de la démocratie en Tunisie, seul pays du Maghreb interdisant l’expression politique de l’islamisme. "Sarkozy est président de la France et il est venu ici pour défendre les intérêts français. La question de la démocratie et de l’amélioration des droits de l’homme en Tunisie est une question tunisienne qui doit être réglée entre Tunisiens", a affirmé Kefi. On sait pas combien est payé ce Kefi, mais en tous cas il doit avoir BAC + 12 spécialité Lèche !