Tout d’abord saluer le courage du peuple tunisien, dont Mohamed BOUAZIZI qui a déjà son portrait placardé dans toute la Tunisie et au-delà.

Ensuite, je ne peux m’empêcher de penser que tout ceci est un immense gâchis dans cette dictature, où le nombre de policiers par habitants était au moins 10 fois supérieur à celui de la France, ce qui ne l’a nullement empêchée par la voix de MAM de proposer son savoir faire en matière de bavures.

Hier, elle s’est fait « embaboucher »  à Gaza par la foule palestinienne, elle non plus, pas dupe du deux poids deux mesures français.

On ne peut qu’en vouloir aux dirigeants occidentaux qui dans leur attitude néocoloniale ont fermé les yeux pendant trop longtemps pour de sombres raisons, qui aujourd’hui apparaissent on ne peut plus claires aux visages cramés du monde.

Pour parler de La France, droite et gauche ont encensé Ben Ali et son régime, en appelant à suivre cet exemple notamment dans le Maghreb. Droite et gauche confondus ont passé sous silence les exactions de ce régime qui s’est assis sur les libertés les plus élémentaires. Les images de Sarkozy et DSK ont de quoi faire enrager le démocrate lambda.

Aujourd’hui, enfin, la parole est libérée. Mais on peut évidemment se demander comment ceux qui par leur silence se sont rendus complices du tortionnaire Tunisie, peuvent aujourd’hui avoir le culot de rester au pouvoir sans même avoir la dignité de laisser le pouvoir aux vrais opposants.

Les médias ne doivent pas décerner de certificats de bons et mauvais opposants. Je veux dire par exemple que le responsable du PCOT  n’est que peu présent dans les médias, par rapport à d’autres comme Marzouki. Ce sont les tunisiens qui doivent choisir leur avenir, et pas les médias occidentaux qui doivent faire l’élection.

Je suis curieux de voir quelles seront les réactions demain des différentes chancelleries quand elles iront voir d’autres illustres amis, démocrates éclairés, comme Mohammed 6, Khadafi, Moubarak, Bouteflika, pour ne citer qu’eux, dont le silence à part la bêtise légendaire de Khadafi, n’a d’égal que leur niveau de corruption tant ils sont tout aussi despotiques que leur ex collègue. Tous ont interdit les rassemblements de soutien aux tunisiens.

Je note qu’ailleurs la situation, sans être analogue, comporte des similitudes, et un point commun fondamental : l’exaspération face à ces dictatures et ces spoliations des richesses au détriment de familles et de clans

Pour finir je souhaite que le PS continue à faire le ménage, commencé bien tardivement, en demandant que soient exclus tout les partis dits « socialistes » et faisant partie de l’Internationale Socialiste…