Je vous entends déjà : « on s’en fout, c’est pas important », « ils le font tous donc un de plus un de moins ». TEST

Malgré vos remarques, je vais quand même pousser le coup de gueule.

Marie-Arlette Carlotti est Ministre. Je sais, pour beaucoup, c’est une info.

Elle a donc du boulot, théoriquement je veux dire.

Mais elle trouve du temps pour aller à Marseille, et ce, assez régulièrement.

Certes, elle était conseillère générale et députée avant d’entrer au gouvernement, mais justement, en y entrant, on rompt avec toute fonction élective, incompatible avec l’exercice d’une fonction ministérielle.

Elle était, par exemple, de ces élus qui ont tenu une table ronde pour sceller le pacte national pour Marseille. Elle était sur l’estrade aux côtés du Maire de Marseille. Un plan de com’ pour le tout sécuritaire, UMP et PS, main dans la main.

La question est : à quel titre ?

A moins qu’Ayrault l’ait nommée Ministre du pacte national de Marseille, sa présence n’était aucunement justifiée, pire, elle etait déplacée.

Injustifiée, car elle n’a aucune fonction élective, et que cette réunion rassemblait des élus. Injustifiée, car sa fonction ministérielle n’a rien à voir, ni de près ni de loi avec ladite réunion.

Déplacée, car elle n’avait rien à y faire, comme je viens de le le dire, mais surtout parce qu’elle se sert des drames de Marseille pour faire avancer sa candidature aux primaires du Parti socialiste à Marseille.

Car oui, mesdames et messieurs, Marie-Arlette Carlotti ne peut se montrer à Marseille qu’en sa qualité de candidate à la primaire, tout comme le sont Samia Ghali et Patrick Menucci.

Du coup, la voir éructer aux micros de toutes les radios et télés a de quoi irriter.

Le Premier ministre lui a-t-il donné des congés ou des RTT ?

Le service de protection des personnalités, pour ne citer que lui, ne peut se permettre de ne pas accompagner un Ministre en déplacement, quand bien même ce déplacement ne serait pas ministériel.

Questions simples : qui paie ses déplacements ? Qui la remplace au Ministère pendant ses déplacements de candidate ?

Personne ne s’en émeut, pas même Arnaud Montebourg, alias Mister la Vertu.

Je me rappelle alors des attaques du candidat Hollande contre Sarkozy qu’il accusait de faire campagne sur le dos des contribuables.

Faites ce que je dis, pas ce que je fais ?