La réponse à la terreur de la part de nos gouvernants a été, hélas, de
maintenir un climat de …. terreur.

S’il fallait mobiliser les moyens de l’Etat pour sécuriser le pays, fallait-il pour autant maintenir les citoyens dans un tel climat ? A tout prix ?

Les parlementaires ont très vite et très clairement tranché le débat.

Le bon sens et le pragmatisme ont laissé place à l’émotion et à l’électoralisme.

Toutes formations politiques confondues, les députés et sénateurs ont très largement voté la prolongation de l’Etat d’urgence. Une belle union nationale.

Une poignées de parlementaires s’est risquée à voter contre et doit aujourd’hui rendre des comptes.
Après le 7 janvier, le pays avait connu un climat délétère, particulièrement à l’encontre des personnes de confession musulmane, françaises ou pas.

Rien ou presque n’a depuis été fait pour endiguer ces dérives, à savoir la montée de l’islamophobie. Pourtant du CFCM ou CCIF, beaucoup d’organisations voire même de personnalités ont alerté sur la montée de ce racisme qui vise les musulmans, souvent au nom
d’une laïcité dévoyée.

Aussi, on assiste depuis le 13 novembre à une mise au ban politique,policière et judiciaire des musulmans : perquisitions de mosquées, de restaurants halal, contrôles policiers…. Tout ça participe du climat antimusulman, ce même climat qui libère la parole raciste et le passage à l’acte, notamment contre les femmes voilées, les plus vulnérables.

Plus de 1000 perquisitions, plus de 200 assignations à résidence, presque autant de fermetures administratives. On le voit bien, tout cela a davantage à voir avec la communication et la politique du chiffre qu’avec la recherche de l’efficacité. Une offensive clairement ciblée contre les musulmans. Les musulmans potentiels ennemis de l’intérieur.

Tous  les parlementaires qui ont voté ou ne se sont pas opposés à l’état d’urgence sont complices de ce climat de suspicion, de peur, et responsables aussi de la généralisation de l’islamophobie.

Aujourd’hui c’est l’état d’urgence, et l’état d’urgence c’est tout sauf l’Etat de droit.

L’état d’urgence, en voulant interdire aux gens de se rencontrer de discuter de partager et d’échanger est fascisant.

Oui, fascisant. Maintenir toutes les manifestations commerciales, laisser ouverts tous les centres commerciaux et interdire les manifestations – beaucoup d’entre elles hostiles au pouvoir – relève d’une volonté de censurer et d’interdire, et ça c’est indigne d’un Etat démocratique.

Il faut refuser ces interdictions, et manifester pour les causes qui nous paraissent justes, rien ni personne ne doit nous en empêcher.