Dimanche 9 décembre se jouaient trois législatives partielles, dont la plus médiatique était celle des Hauts-de-Seine où Devedjian devait à tout prix sauver sa peau.
Dans deux de ces circonscriptions, la droite était sortante. Dans l’Hérault, la candidate socialiste remettait son fauteuil en jeu, avec le FN en embuscade.
Le contexte. Nous avons un Président socialiste élu par défaut, afin de chasser Sarkozy du pouvoir. Ce Président, à défaut de nommer un gouvernement de gauche, constitue un gouvernement avec Jean-Marc Ayrault.
En six mois, nous suivons les aventures pitoyables d’un gouvernement déjà à la dérive : PSA, Florange, TVA sociale, Roms, Droit de vote des étrangers…
La liste des occasions manquées est longue, au moins autant que les couleuvres qu’avalent à tour de bras les ministres EELV.
A droite, on connait le topo. Ils se battent comme des chiffonniers pour avoir la place du calife et le blé qui va avec. Mais ils affichent une forte unité et une inébranlable cohésion quand il s’agit de taper sur le PS.
Ils n’ont pas réussi à se mettre d’accord partout pour le faire. Dans le 94, face au candidat du PS, on avait un candidat UMP et un UDI.
Ce qui signifie que le PS, dans cette circonscription a réussi le tour de force suivant : ressusciter la droite et faire émerger l’UDI.
La droite arrive en tête partout.
Dans l’Hérault, le PS risque de perdre un siège, là encore c’est logique, la candidate paie l’impéritie gouvernementale. Dans le 94, le candidat socialiste est éliminé au 1er tour, oui au 1er tour.
Non, là franchement, rien à dire. Du grand art.
Le rejet du PS était évident, et tous ceux qui ont conscience de s’être faits volés leur victoire ne sont pas allés voter. Au final la droite est confortée.
Qui peut les blâmer ?
Je note que les Ministres étaient persona non grata dans ces élections. Tu m’étonnes !
Mon camarade Filoche a écrit : « quand on est élu à gauche, il faut faire une politique de gauche, pas « au milieu » car alors c’est la droite qui gagne ».
Le souci, c’est qu’ils n’ont même pas été élus sur un programme de gauche.
Alors oui, une autre majorité est possible !