On a beau rappeler au PS, et ce, toutes les semaines, qu’il n’est pas à la hauteur des exigences populaires, ce dernier continue de se convaincre que les actions menées depuis l’accession de Hollande à la fonction suprême vont permettre de relever la tête.

On comprend bien la gêne que ressent le PS : après avoir tant promis, il n’est pas facile d’assumer d’avoir déjà tant déçu.

Personnellement, je ne suis pas déçu car je n’avais pas d’attentes au regard de ce gouvernement. En déjeunant avec un ami hier, je lui disais que les promesses du candidat n’avaient déjà rien d’exaltant, c’est dire…

Le PS espérait que le Front de gauche, qui avec ses 4 millions de voix a permis – hélas ?- l’accession de Hollande au pouvoir, se taise, se couche, écoute, applaudisse, acquiesce.  Bref se range tel un toutou auprès de son maître.

Harlem Desir pousse son honnêteté à l’extrême puisqu’il met le Front de gauche et la droite dans le même sac sans préciser pourquoi les parlementaires du Front de gauche ne souhaitaient pas voter des textes qui allaient à l’encontre de leurs convictions.

Sauf que le Front de gauche, ce n’est pas que les élus et les dirigeants, mais c’est surtout les centaines de milliers de militants, et tous d’origine incontrôlable.

Du coup, la colère que suscitent les mesures prises par le PS, et les nombreux renoncements sont forcément traduits sur le terrain par une vraie colère de ces militants, surtout chez ceux qui ont voté Hollande au second tour.

Le PCF vient de rappeler dans une vidéo, que j’ai d’ailleurs postée hier, que ce gouvernement est celui du renoncement, et ce, images à l’appui.

Preuve que le PCF a visé juste, Harlem Desir, qui met très longtemps à dégainer quand il s’agit de Palestine ou d’islamophobie, s’est fendu d’un communiqué pour dire en gros que le PCF faisait le jeu de la droite et que le Front de gauche devrait aider le gouvernement à réussir.

Cher Harlem, c’est justement ce qu’on fait, vous rappeler à vos engagements, vous énumérer vos renoncements. Vous signifier vos errements.

il faut que le PS assume l’impéritie patente de ce gouvernement qu’aucune opération de com’ que ce soit à Rungis ou aux restos du coeur, ne pourra masquer.