La crise politique majeure que nous traversons actuellement semble donner des ailes à certains de nos élus.

Alors que beaucoup débattent pour savoir si l’UMP est ou non un parti républicain, un député UMP a décidé de répondre à sa façon, et se fendant d’un tweet que ne renierait pas le plus modéré des néonazis.

Alors que ce qui était censé être une fête en l’honneur du PSG s’est transformé en « casse party », Jean-Sébastien Vialatte, député du très progressiste département du Var a eu ces mots en direction des prétendus casseurs : « Les casseurs sont sûrement des descendants d’esclaves ils ont des excuses #Taubira va leur donner des compensations ». Charmant.

Il dit tout haut ce que beaucoup de gens à l’UMP ruminent à longueur de temps, à savoir que les arabes et les noirs sont génétiquement programmés pour foutre la merde et casser. Le basané, français ou étranger serait la lie de la Nation. Du FN dans le texte.

Le problème, c’est que l’on n’est pas au premier dérapage, et que celui-ci vient compléter la série tristement célèbre des dérapages racistes volontaires commandités à l’UMP.

Le souci est qu’aucune condamnation n’est venue de la part des responsables politiques de droite (logique) comme de gauche (logique ?).

La moindre des choses est de condamner ces propos nauséabonds et de voir si des poursuites sont possibles.

A moins qu’on ne soit que deux dans le pays à considérer qu’avoir un député néonazi qui se fait passer pour républicain est un problème.

Car ces propos incitent clairement à la haine de l’autre et posent tout aussi clairement la question de l’infériorité des ethnies entre elles.

Les excuses du député n’y changeront rien. Il a tenu ces propos avant de s’excuser face à l’indignation suscitée sur les réseaux sociaux. Contraint et forcé.

Comme élu de la Nation, il doit rendre des comptes, y compris aux descendants d’esclaves, qui sont français tout autant que lui, et l’on comprend que c’est bien ça qui le dérange.