Les veilles de grève on a pris l’habitude de voir fleurir des articles et commentaires acerbes de journalistes se faisant ainsi l’écho des politiques les plus réactionnaires et anti-grève qu’il soit.

Du Parisien au 13h de TF1 comme de France 2, il n’y a que très peu de place pour les vrais raisons des grèves, on dit jamais que les grévistes se mobilisent contre des projets de loi injustes, ou que le Ministre de l’Education Nationale a dépassé les bornes. Non, on montre des parents affolés à l’entrée des écoles fermées, des rames bondées, des voyageurs excédés etc….

D’ailleurs, tout ce beau monde énervé refusera de renoncer aux congés payés, aux 35h, à la sécu etc, obtenus par des méchants grévistes. Bref, on avait pris l’habitude jusqu’à ce que Bruce TOUSSAINT soit contaminé à son tour par le virus libéral. Ce virus qui fait que vous ingérez et récitez par coeur les vertus du libéralisme. On reconnait le malade grâce au vocabulaire employé. Le champ lexical est ainsi reconnaissable parmi cent ! On entendra le mot "galère", on parlera de "service minimum pas encore en place partout". Qui a dit ça ? Ben Bruce TOUSSAINT, oui, même Bruce TOUSSAINT, qui avait su se démarquer, a fait sont Jean-Pierre PERNAUT de base ce mercredi midi sur Canal, et ça c’est vexant pour tout vrai journaliste.

J’espère bien que cette grève sera un succès.

A Saint-Denis, ville dont je suis élu, on revendique le faitr de ne pas appliquer le service minimum, car c’est une loi complètement antisociale en plus d’être inapplicable.

Allez Bruce, reprends toi ! Et la prochaine fois que tu parles de galère, on t’accueille à Saint-Denis, des gens dans la galère, des vrais, on n’en manque pas, et c’est de ça que le gouvernement devrait s’occuper.