On a enfin trouvé le fléau de notre société. Ce n’est ni le chômage, ni la précarité, ni la crise du logement, ni l’ultralibéralisme à l’œuvre dans ce pays, non, c’est la burqa et le niqab.

Autant être clair tout de suite, il ne s’agit pas de débattre pour ou contre cette tenue.

Une fois ceci posé, je ne peux m’empêcher de constater qu’une seule et unique religion est visée par un arsenal législatif répressif.

En tout état de cause, les musulmans sont trop souvent montrés d’un doigt inquisiteur. Les musulmans, – que tous confondent volontairement avec les français d’origine maghrébine, en niant ainsi à ces derniers la possibilité d’être athées ou de croire en un autre Dieu – vivent dans leur grande majorité leur foi très normalement.

L’apparition des burqa, si elle peut en effet refléter une radicalisation de la pratique religieuse, ne peut en aucun cas servir de prétexte pour amalgamer tous les musulmans de France.

Il faut rappeler que cette communauté, la seconde de France, pratique (elle) sa foi dans des conditions indignes. La loi de séparation de l’Église et de l’État, en fait, du politique et du religieux amène à ce que l’État ne finance pas les cultes, sauf pour rénover une église ou une cathédrale.

Ce repli de cette communauté s’explique donc aussi par le sentiment d’être moins considérée que d’autres.

Le deux poids de mesures, quand nous assistons à des agressions contre des musulmans ou des juifs en est hélas révélateur. Tout ceci alimente la radicalité, et on ne peut que le regretter.

Pourquoi ne pas par exemple enquêter sur les pratiques des intégristes catholiques et juifs, et leurs liens avec des partis ouvertement racistes ?

Une loi ne changera rien, et André GERIN le sait d’ailleurs très bien, lui dont les accointances avec le très réac RAOULT ont fini de nous convaincre que de communiste chez lui, il ne reste que la carte.

Il faut que la République donne des gages concrets d’acceptation des musulmans de France, de la considération. Dans le cas contraire, la radicalisation se développera, et on y perdra toutes et tous.