Comme beaucoup d’autres, j’ai systématiquement fait grève lors des journées d’actions. Outre mon désaccord sur des journées de grève parsemées, peu enclines à mon sens à instaurer un rapport de force, l’on sentait poindre depuis le début les fameuses "divergences".

L’intersyndicale n’était que de façade. Tous ne demandaient pas le retrait du projet par exemple, seules FO et SUD ont exprimé leur rejet. Pas même la CGT dont je suis, n’a demandé le retrait pur et simple de cette loi scélérate. Et ce, malgré les demandes répétées de la "base".

Il est vrai que l’on a atteint un niveau de mobilisation exceptionnel, tous métiers confondus, toutes générations confondus, public privé dans la rue.

Etudiants et lycées sont venus fort justement renforcer le mouvement.

Les ports et les raffineries ont été à juste titre paralysées. Les transports fortement perturbés.

La responsabilité des syndicats était alors de taille : faire en sorte que ce mouvement, malgré les calculs du gouvernement, ne "s’essouffle" pas.

Il fallait se battre contre le gouvernement, mais aussi contre la grande majorité des médias aux ordres du pouvoir.

J’ai sur un site de réseau social connu alerté sur un éventuel maillon faible dans cette trop parfaite harmonie syndicale.

Le fait que ce soit la CFDT qui après la CFE-CGC annonce que la mobilisation doit changer n’est pour moi que la confirmation d’un état des choses. La CFDT, comme le PS en politique, à renoncé à aller jusqu’au bout pour améliorer le sort des salariés.

Comme en 2003, la CFDT se distingue.

La loi est votée, non promulguée, mais Chérèque s’en fout. Et peu importe que des centaines de milliers de salariés soient écœurés après tant de mobilisation et de sacrifices (famille, salaire….).

C’est à vous dégoûter de l’action syndicale, d’autant que la prochaine journée d’action est programmée après la promulgation. Les syndicats ont donc renoncé à faire pression ?

On ne peut pas dire aux salaries, et Didier Le Reste l’a dit, que leur mobilisation a été vaine, qu’ils se sont battus pour rien, à part pour faire rire le gouvernement et cet empaffé de Sarko.

Alors, encore une fois, ce gâchis, comme l’a rappelé Mailly, a de quoi énerver.

Si la grève générale ne se proclame pas, elle se prépare !