Voilà, c’est fait, l’action de Veolia en bourse a le sourire. Grâce à André SANTINI et à sa persévérance, ce contrat, qui revêt une importance économique et symbolique majeure n’échappera pas au mastodonte d’origine française. Cocorico !
Nous avons tout connu pendant ces presque deux années. Après une gestion consensuelle du syndicat pendant des années, la gauche n’a jamais voulu s’opposer à la majorité sortante, alors qu’en démocratie, il m’avait semblé que c’était la règle.
Une gauche, ensuite qui a du mal à assumer un positionnement politique et idéologique, alors que la droite ne se pose aucune question quand il s’agit de combattre la régie publique et de se battre férocement pour que Veolia reste attributaire du marché.
Une gauche toujours, qui hier encore a permis à la droite de sortir largement gagnante…
En prônant l’abstention, la gauche dans son ensemble a raté une occasion de se positionner politiquement et s’est ridiculisée. Les arguments avancés par certains élus pour justifier l’abstention, dont une partie s’est abstenue de manière « positive » font sourire. Le principal argument concerne la baisse du prix consentie « généreusement » par Veolia. Rappelons que cette baisse est d’abord et surtout à mettre au profit de ceux qui ont fermement dénoncé les surfacturations abusives de Veolia.
Les avancées dont se gargarisent les uns et les autres sont un juste retour des choses. Les élus de gauche, s’ils avaient été fidèles aux engagements de leurs partis ou collectivités, auraient tous du voter contre, afin de signifier leur opposition à ce système proprement scandaleux qu’est la privatisation de la gestion de l’eau.
Si je regarde les votes sur le périmètre de Plaine Commune, qui s’est à plusieurs reprises prononcée contre la délégation et pour la régie publique (sans marchés), je dois avouer mon étonnement. Sur les huit délégués, seuls trois ont voté contre, et au moins 4 se sont abstenus.
Or, il ne m’a pas semblé que cette position ait été partagée entre les élus représentant Plaine Commune et l’exécutif de Plaine Commune. La seule position possible était dès lors, de voter contre, aucun débat sur une autre position n’ayant pris place.
Veolia pourra se féliciter de l’abstention de la gauche et même de l’abstention « positive » majoritaire de certains élus, et ainsi se prévaloir d’un vote favorable à une très confortable majorité.
Paris revient en régie.
Bilan : le prix de l’eau est inchangé, il va même augmenter.
Où est le gain pour le consommateur ? Qui y gagne ?
Contrat SEDIF : baisse de 15 à 20 % du prix de l’eau, c’est au contraire un gain bien évident.
Et à qui doit-on ce gain si ce n’est à la loi Sapin d’une part, et à la concurrence d’autre part ?
Là ce ne sont que des faits et des constatations objectives…
La difféfrence entre l’eau et le gaz par exemple, c’est que pour l’eau il y a une véritable concurrence, ce n’est pas la privatisation d’un service public mais la délégation, sur appel d’offres. Qund à imaginer que le succès de VEOLIA était écrit, c’est complètement faux et abusif, c’est évidemment une aberration dans le contexte actuel.
Grâce à ST-Denis- antilibéral ,et,Jean Brafman ,j’ai eu connaissance de ton blog qui est,sur certains sujets très, très
intéressent. C’est dommage que je ne l’ai pas
connu plus tôt ,ça m’aurait permis
d’avoir directement , de MON délégué
au SEDIF, les nouvelles que j’avais par ailleurs!!
P.S. la suite est plus bas ! mais je n’ai pas le courage de tout réécrire !
Alors
descente
encore !
çà arrive !
Tu VOUDRAS BIEN me faire savoir ce qu’est devenu le
eau-saint- denis google-groups dont je n’ai pas eu de nouvelles depuis près de 2 Ans ! (Je n’ai pas eu connaissance de sa dissolution ni de ma démission !)
Je suis aussi très heureuse que tu
"prends langue avec les 20 élus qui
ont voté contre pour mener d’autres batailles " Tiens nous au courant ,
nous simples citoyens . . . .
En attendant ,je vais m’inscrire à l
la Coordination EAU Ile-de- France .
Amicalement .
Claudine
cher anonyme acf78 je ne te répondrai pas, assume tes positions
Dans la comparaison Eau de Paris / SEDIF, il faut aller jusqu’au bout et signaler que le tarif parisien est l’un des moins chers de France à 1,05€/m3 pour la partie eau; au SEDIF, il est de 1,73€/m3 en moyenne soit deux tiers plus cher: qu’est-ce qui peut expliquer une telle différence? L’engagement a été pris en ce qui concerne Paris qu’il n’y ait pas de hausse au moins jusqu’en 2014. Pendant la période de 25 ans où l’eau a été confiée au privé (privatisée en langage courant), le tarif parisien a augmenté de 260% …un peu plus que l’inflation estimée à 40% pour la même période. Voilà donc des constatations objectives sans appel en faveur d’une gestion publique!
Puisque tu réponds pas à acf78 (que je
ne connais pas du tout !) ,c’est donc que tu lis ton blog ,et moi qui ne suis pas ANONYME (nous nous sommes même vu hier soir ! ),tu pourras donc
répondre à ma question :
QU’EST DEVENU LE GROUPE "EAU-SAINT-DENIS " ?
Merci à toi ,de BIEN VOULOIR me répondre
Amitiés
Claudine SAUR
Bonjour cher madjid,
Anonyme je ne le suis pas tout à fait pour toi quand même puisque tu as au moins mon mail par mon envoi.
Et j’ai déjà indiqué sur le site de Marc Laimé (par lequel je suis arrivé chez toi) que je suis technicien dans l’une des 2 sociétés de distribution d’eau tant décriées…
Et oui, nous personnel de base on en a un peu marre d’être un ballot (tu peux mettre un s si tu veux) qui ne compte pas dans ce combat idéologique autour de l’eau.
Non on ne s’approprie pas l’eau ni les installations, on gère le service, et plutôt bien je crois…… Et j’ajoute que si l’encadrement (des prix, du service,…) était autrefois un peu défaillant, la tendance est exactement à l’inverse aujourd’hui…
Les errements passés sont une réalité j’en conviens, mais la loi Sapin atteint aujourd’hui ses objectifs lorsqu’il y a appel d’offres… et le fait de dire que, si Paris avait été mis en concurrence au lieu de la Régie, alors il y aurait eu, nécessairement, une baisse importante du prix de l’eau (a priori vu les exemples partout, au moins 15 %). Ca c’est la réalité.
Bonjour JCOLLIVA
Pour les écarts de prix que tu indiques, je ne saurais ni les confirmer ni les infirmer n’ayant pas d’éléments sur ce point (simplement 40 % d’inflation sur 25 ans me paraît bien faible : moyenne de 1.3% par an).
Mais qu’est-ce qui peut expliquer une telle différence ?
L’histoire d’abord.
D’un côté Paris bénéficie d’investissements séculaires du temps de Haussmann/Belgrand, alors que le SEDIF s’est construit au jour le jour d’une période d’expansion très rapide pendant laquelle il fallait construire et anticiper sans arrêt.
Paris est doté d’égouts visitables dans lesquels sont accrochées les conduites : plus facile de surveiller le réseau, plus facile de réparer les fuites (ni trous ni réfection de chaussée ensuite)…
Paris dispose d’un héritage de production énorme tant en quantité stockée qu’en capacité de production.
Et un réseau d’aqueducs permet d’acheminer de l’eau de l’Yonne, de l’Avre, du Loing, de la Dhuis, des eaux de qualité prises loin de l’agglomération et bien plus faciles à traiter que les ressources du SEDIF : la Seine l’Oise et la Marne aux portes de Paris…
Et lorsque Paris a été mis en DSP, le rendement du réseau était de 78% malgré ces égouts visitables. Ce même rendement est aujourd’hui de 96% au terme des 25 ans de délégation… Cela représente quand même 50 millions de mètres cubes d’eau économisés chaque année, 50 milliards de litres…
Sur le plan social, il ya avait des problèmes de mécontentements et de grèves fréquentes : plus que l’idéologie, c’est ce qui a poussé Chirac à déléguer.
Enfin, si le tarif parisien avait augmenté démesurément comme tu l’écris, alors pourquoi la régie mise en place ne baisse-t-elle pas ce prix ? …
Parce qu’il n’était pas abusif. Tout simplement !
Se battre pour que les consommateurs payent un juste prix, pour que le service soit de qualité, pour que les défavorisés soient aidés, oui, c’est un juste combat. Mais diaboliser les gestionnaires de réseaux comme nous, les rendre coupables de tous les maux et même du fait que les habitants du Sahel manquent d’eau comme on l’entend parfois quasiment (bonjour Mme Mitterrand), ça c’est pas terrible et c’est injuste.