Aujourd’hui devant Carrefour à Saint-Denis BDS France (Boycott Désinvestissement Sanctions) a mené une action de sensibilisation afin d’informer les citoyens de la présence de produits israéliens, vendus notamment par la grande distribution.

Une action citoyenne, qui appelle au boycott des produits israéliens, notamment lorsqu’ils sont produits dans des colonies.

A chaque fois, on essaie de les faire passer pour des antisémites de base.

Aujourd’hui encore, plusieurs personnes ont accusé cette association de tenir des propos racistes, et ont signalé la présence de l’association aux polices municipale et nationale qui ont pu constater la mauvaise foi de ces accusateurs.

Ce qui les gêne c’est la critique d’Israël. Tout simplement. La Russie, tu peux. Mais pas Israël.

En novembre 2012 je publiais un article qui accusait le CRIF d’être la première officine judéophobe de France.

Il n’a pas pris une ride, le voici, ci-après.

On ne présente plus le CRIF. Depuis plusieurs années, l’organisation qui se voulait représentative des juifs de France, est devenue l’attachée de presse du gouvernement et de l’armée d’Israël.

La recette est simple : aucune critique d’Israël, stigmatisation de tous les musulmans et faire monter la peur au sein de la communauté juive qui confiera alors son destin au CRIF et au Ministre de l’Intérieur.

Le CRIF amalgame sciemment juifs et israéliens, ce qui admettons-le n’est pas tout à fait pareil. 20% d’Israël est constitué de palestiniens israéliens. Et l’on peut être juif sans être israélien, ça marche aussi en sens inverse. Mais pas pour le CRIF qui oeuvre sans relâche en faveur d’ un soutien inconditionnel de tous les juifs et israéliens envers Israël.

Le CRIF rêve lui aussi, à voix haute,  d’un grand Israël – Eretz Israël – débarrassé des arabes, des palestiniens, des musulmans.

Le seul problème est que ce faisant, le CRIF alimente bel et bien la judéophobie, et ce, en toute connaissance de cause.

En niant les crimes perpétrés par l’armée israélienne à l’encontre des palestiniens, le CRIF alimente le ressentiment contre la réelle impunité dont jouit l’armée la plus ‘morale’ du monde…

En niant les responsabilités du gouvernement israélien, le plus à droite de l’histoire du pays, le CRIF alimente là encore la rancœur envers les gouvernants de ce pays, qui feraient ce que bon leur semble sans jamais subir la moindre critique ni condamnation.

Ce faisant, donc, le CRIF entretient les fantasmes sur les juifs, maîtres du monde, qui dirigeraient tout, partout et que personne n’ose critiquer de peur de se faire affubler de la fameuse étiquette d’antisémite.

Le CRIF le sait, maintenir cette auto-censure, qui est en fait une interdiction absolue de critiquer Israël, permet y compris à des fascistes comme ceux de la Ligue de Défense Juive d’agresser de nombreuses personnes impunément, sans la moindre reprobation dudit CRIF ou des représentants de l’Etat. Cette association vient même d’écrire au Ministre de l’Intérieur pour le sommer d’agir contre les soutiens à la Palestine, alors que la seule chose que Manuel Valls devrait faire est de poursuivre et dissoudre cette milice.

Le chantage à l’antisémitisme est utilisé de longue date, et ce chantage ne sert que les plus droitiers, de tous bords. Ainsi, se trouvent pris dans ce piège des israéliens et français, juifs ou non qui réprouvent les exactions commises en Palestine occupée et qui sont couvertes ici, en France, par des responsables pourtant français avant d’être juifs, mais qui se présentent d’abord comme juifs en oubliant d’être français.

L’accueil honteux qu’a réservé le Président Français au Premier ministre de l’occupation israélienne est venu nous rappeler que malgré toutes les déclarations de principe, et les promesses de campagne, rien ne viendrait ternir l’amitié franco-isralienne fusse-t-elle au mépris des droits bafoués d’un autre peuple et au mépris du droit international.

Une chose seule à faire donc, dans l’intérêt même des israéliens et des juifs de France et du monde : critiquer encore et encore Israël, et faire cesser cette insolente impunité qui n’est rien d’autre qu’une véritable offense.